Comment faire pour que mon chien n’aboie pas ?

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L’aboiement est un langage naturel pour le chien. C’est sa manière de s’exprimer, de prévenir, de jouer, de se défendre… ou de s’ennuyer ! Mais quand les aboiements deviennent excessifs ou inadaptés, cela peut vite devenir source de tension avec le voisinage, avec les proches… ou tout simplement avec soi-même.

La bonne nouvelle, c’est qu’il est possible de réduire, voire d’éliminer les aboiements gênants. Pas avec des cris ou des colliers anti-aboiements dès la première minute, mais grâce à l’écoute, la compréhension et l’éducation.

1. À quel point les aboiements sont-ils “normaux” chez un chien ?

Comme chez les humains, certains chiens sont plus « bavards » que d’autres, et cela varie aussi selon la race. Par exemple, les Chihuahuas, Spitz, Carlins, Bouviers d’Appenzell ou encore Bergers allemands ont tendance à aboyer plus fréquemment que des races réputées plus calmes comme les Grands Danois, Saint-Bernards, Eurasiers ou Lévriers irlandais.

Bien entendu, chaque chien reste un individu à part entière, avec son propre tempérament. Tant que les aboiements restent modérés et que votre compagnon s’arrête lorsqu’on lui demande, il n’y a généralement pas lieu de s’inquiéter. En revanche, si votre chien aboie à tout-va — au moindre passant, à chaque visite ou bruit — et qu’il a du mal à retrouver son calme, cela peut révéler un trouble plus profond ou un besoin non comblé.

2. Pourquoi les chiens aboient-ils ?

Chez le chien, aboyer est un comportement naturel, un véritable moyen de communication. C’est l’un des rares langages dont il dispose, au même titre que les postures corporelles ou les expressions faciales. Ces aboiements « normaux » permettent au chien d’exprimer un besoin, une émotion ou de transmettre une information, comme prévenir d’une présence ou signaler son enthousiasme.

Cependant, il arrive que certains aboiements soient considérés comme anormaux, car ils relèvent d’un trouble du comportement. Ces vocalisations sont souvent plus proches de plaintes, de hurlements ou de gémissements, et peuvent indiquer un mal-être émotionnel ou psychologique.

Dans ce cas, il est essentiel de consulter un vétérinaire. Ce dernier pourra exclure une cause médicale et, si nécessaire, vous orienter vers un spécialiste du comportement canin.

Ces aboiements inhabituels peuvent aussi s’accompagner de signes supplémentaires comme une agitation permanente, des troubles du sommeil, ou encore un comportement destructeur (mordillage d’objets, griffades). Autant de signaux d’alerte à ne pas négliger.

Heureusement, dans la majorité des cas, les aboiements ne sont que le reflet du besoin de communication de votre chien, et ils peuvent parfaitement être canalisés avec un peu d’écoute et une bonne éducation.

Les aboiements chez le chien peuvent avoir plusieurs significations selon le contexte, le ton, la fréquence, et l’intensité. Voici les principaux types d’aboiements et ce qu’ils signifient généralement :

1. Aboiement d’alerte ou de garde

But : Prévenir d’un danger ou signaler une présence inhabituelle (bruits, inconnus, autres animaux).

Caractéristiques : Fort, grave, répété avec insistance.

Exemple : Quelqu’un s’approche de la maison, le chien aboie pour avertir.

2. Aboiement de joie ou d’excitation

But : Exprimer un enthousiasme, par exemple à l’arrivée du maître ou en jouant.

Caractéristiques : Aboiements aigus, rapides, parfois accompagnés de sauts ou mouvements de queue.

Exemple : Le chien voit sa laisse, il sait qu’il va se promener.

3. Aboiement de demande ou d’attention

But : Obtenir quelque chose (jeux, nourriture, attention, sortie…).

Caractéristiques : Aboiements courts, répétés, souvent face à la personne.

Exemple : Le chien s’assoit devant toi et aboie pour que tu joues avec lui.

 4. Aboiement d’anxiété ou de stress

But : Exprimer un mal-être, souvent en cas de solitude (anxiété de séparation).

Caractéristiques : Longs aboiements plaintifs, parfois accompagnés de gémissements ou hurlements.

Exemple : Le chien reste seul à la maison et aboie durant ton absence.

5. Aboiement de peur ou de menace

But : Se défendre ou éloigner ce qu’il perçoit comme un danger.

Caractéristiques : Grave, espacé, avec des grognements. Parfois en reculant.

Exemple : Un inconnu approche brusquement et le chien se sent menacé.

 6. Aboiement compulsif ou excessif

But : Aucun objectif clair — souvent un signe de trouble comportemental ou d’ennui.

Caractéristiques : Aboiements constants, sans raison apparente, pouvant durer longtemps.

Exemple : Le chien aboie pendant des heures dans le jardin, même s’il n’y a rien.

Voir l’article : Chien qui mord : que faire et comment réagir ? et Que faire face à un chien agressif ?

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3. L’aboiement fait partie intégrante du comportement naturel du chien

Chez de nombreux chiens, l’instinct de garde est inné : ils aboient spontanément pour signaler une présence étrangère, qu’il s’agisse du facteur ou simplement d’un voisin qui se gare devant chez vous.

De même, certaines races de chasse utilisent leurs aboiements pour indiquer la présence de gibier. Il est donc tout à fait normal que ces chiens soient plus « bavards » que d’autres. Dans leur cas, le but ne sera pas d’éliminer les aboiements, mais plutôt de leur apprendre à s’exprimer brièvement et de manière appropriée.

1. Quand l’aboiement est lié à l’insécurité

Si votre chien aboie de manière insistante lorsqu’il croise d’autres chiens ou des promeneurs, ou s’il se met à aboyer dès que quelqu’un s’approche de vous ou de la maison, cela reflète souvent un manque de confiance ou une forme de peur.

Dans bien des cas, cette insécurité vient de l’humain lui-même. Un maître tendu lorsqu’il croise d’autres chiens, ou qui réagit nerveusement face à un groupe d’enfants, transmet involontairement ce stress à son chien. Ce dernier interprète alors la situation comme potentiellement menaçante, et estime qu’il doit intervenir pour protéger ou rassurer son maître.

2. Votre chien aboie par frustration ou par ennui

L’une des raisons fréquentes des aboiements répétés chez le chien, c’est la frustration. Lorsqu’un chien manque de stimulation – qu’il ne se dépense pas assez physiquement ou mentalement – il peut développer des comportements bruyants pour compenser cet ennui. Il aboie alors à chaque va-et-vient de son maître ou à l’arrivée de visiteurs.

Pour les humains, ces aboiements semblent souvent injustifiés ou « sans raison ». Pourtant, le message est clair : le chien cherche à capter votre attention. Il veut que vous interagissiez avec lui, que vous jouiez ou que vous partiez en promenade – bref, qu’il fasse partie de votre quotidien actif.

3.Aboiements liés à un inconfort ou à la douleur

Dans certains cas plus rares, les aboiements peuvent avoir une origine médicale. Des douleurs chroniques, un inconfort physique ou certains troubles de santé (comme l’hypothyroïdie, qui peut entraîner une hausse de l’anxiété) peuvent pousser un chien à aboyer davantage.

Remarque : Avant de chercher à corriger ce comportement, il est essentiel d’écarter toute cause médicale. Une visite chez le vétérinaire est donc vivement recommandée pour s’assurer que votre chien ne souffre pas en silence.

Tout ce qui génère de l’excitation chez le chien peut amplifier ses aboiements. Cela peut être lié à :

Un effet miroir émotionnel : si vous êtes tendu ou stressé, votre chien le ressent et s’agite à son tour.

Une montée d’anticipation : vous tenez une balle ? Il attend impatiemment le moment du jeu.

Une mauvaise interprétation de vos réactions : si vous le grondez, il peut penser que vous « répondez » à ses aboiements.

Une mise en situation inconfortable : s’il est obligé de s’approcher de ce qu’il perçoit comme une menace, sa peur peut s’intensifier.

remarque: certains chiens ont été sélectionnés depuis des générations pour aboyer dans des contextes bien précis, faisant de ce comportement un véritable réflexe instinctif. Par exemple, les chiens de garde aboient naturellement pour signaler une intrusion ou alerter leur maître, tandis que les chiens de chasse utilisent leurs aboiements pour indiquer la présence d’un gibier. Quant aux chiens de troupeau, ils s’en servent pour guider ou regrouper les animaux. Chez ces races, l’aboiement n’est donc pas un comportement gênant ou un défaut, mais plutôt un héritage inscrit dans leurs gènes.

🎯 Le but n’est pas d’éliminer l’aboiement, mais de le réguler

Interdire complètement à un chien d’aboyer serait injuste et contre-productif. L’objectif est plutôt de comprendre pourquoi il aboie, et de lui apprendre quand et comment s’exprimer de façon appropriée.

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3.Conseils pour éviter les aboiements

 1. Une bonne éducation pour prévenir les aboiements

Dès l’arrivée de votre chien à la maison, une éducation adaptée est essentielle pour limiter les comportements indésirables, comme les aboiements excessifs. L’idéal est de commencer tôt : un chiot sera plus réceptif et apprendra plus facilement qu’un chien adulte, même si ces derniers peuvent aussi progresser avec de la patience.

La première étape consiste à bien observer votre chien. En identifiant ce qui déclenche ses aboiements, vous pourrez adopter des stratégies ciblées pour mieux les gérer.

Autre règle importante  ne cédez pas systématiquement à ses demandes. Si vous répondez à chacun de ses aboiements, il comprendra rapidement qu’aboyer est un bon moyen d’obtenir ce qu’il veut. Par exemple, s’il aboie devant sa gamelle vide alors que ce n’est pas encore l’heure du repas, ne le récompensez pas en lui servant à manger.

Pour un chien adulte, veillez à respecter un rythme régulier avec deux repas par jour, matin et soir. Assurez-vous également que la quantité de nourriture est adaptée à ses besoins réels. Parfois, un chien qui a tout simplement faim peut se mettre à aboyer davantage si ses rations sont insuffisantes.

2. Sport et jeux : des alliés pour canaliser votre chien

Votre chien aboie souvent parce qu’il s’ennuie ? Il a sans doute besoin de se dépenser davantage. Tous les chiens, même ceux dits « de compagnie », ont besoin d’activités qui stimulent à la fois leur corps et leur esprit.

Des promenades régulières, des jeux de lancer, des exercices de recherche de friandises ou encore l’apprentissage de petits ordres sont déjà de très bons moyens pour l’occuper au quotidien. Ces activités simples suffisent généralement à combler la majorité des chiens.

Mais si votre compagnon déborde d’énergie ou possède une grande endurance, pensez à lui proposer un sport canin adapté à son tempérament. Agility, obéissance, mantrailing, cani-cross… il existe une multitude de disciplines qui peuvent lui convenir.

Partager ces moments avec lui renforcera votre complicité et vous aidera à construire une relation basée sur la confiance. Et surtout, un chien bien stimulé mentalement et physiquement est souvent plus serein, équilibré… et moins aboyeur.

3. L’apprentissage par un mot

Si votre chien a tendance à aboyer de façon excessive, apprenez-lui à se calmer en utilisant un mot simple, dit d’un ton ferme. Il peut s’agir de « Stop », « Calme », « Non » ou encore « Silence ». Choisissez un mot et restez constant dans son utilisation.

Dès qu’il s’arrête d’aboyer, récompensez-le immédiatement avec une friandise. Durant cette phase d’apprentissage, gardez sous la main des friandises spéciales, réservées uniquement à cet exercice pour renforcer l’efficacité de l’apprentissage.

Associez toujours cette récompense à une caresse ou un mot doux. Ainsi, lorsque vous supprimerez progressivement la friandise, l’affection restera une motivation forte pour votre chien, qui continuera à obéir avec plaisir.

4. L’indifférence

Si votre chien aboie pour attirer votre attention, l’ignorer peut-être une méthode très efficace pour l’amener à se calmer. L’idée est simple : montrez-lui que ses aboiements ne donnent pas le résultat qu’il attend. Tournez-lui le dos, changez de pièce ou occupez-vous d’autre chose sans lui accorder un regard.

Attendez qu’il se taise pour revenir vers lui calmement, avec pourquoi pas une petite friandise en guise de récompense. Progressivement, il fera le lien : quand il aboie, vous vous éloignez ; quand il est calme, vous revenez.

Il est normal qu’au début cette technique provoque une intensification des aboiements : votre chien teste vos limites. Il faudra donc faire preuve de patience et de constance, mais à terme, il comprendra que le silence est bien plus efficace pour obtenir votre attention.

Il n’est pas rare qu’un chien se mette à aboyer, que ce soit pendant la journée en l’absence de ses maîtres, ou la nuit à cause de bruits extérieurs qui attirent son attention.

5. Aider le chien à se détendre

Dans le premier cas, ces aboiements sont souvent dus à l’ennui ou à une stimulation visuelle ou sonore. Si vous le pouvez, avant de quitter la maison, installez votre chien dans un endroit calme et isolé. Choisissez une pièce éloignée de l’entrée ou des zones de passage, afin de limiter les sources de bruit.

Évitez également les pièces avec une baie vitrée donnant sur un jardin ou un balcon, car la vue d’un oiseau, d’un chat ou d’un passant pourrait le stimuler. Fermez les rideaux pour créer une ambiance tamisée, qui favorise l’apaisement.

Pour qu’il se sente en sécurité, mettez à sa disposition son coussin habituel ou sa niche d’intérieur. Avant de partir, vous pouvez aussi lui laisser un jouet spécialement réservé à ces moments, comme un jouet distributeur de croquettes, qui l’occupera en votre absence.

La nuit, la même logique s’applique installez votre chien dans un endroit tranquille, à l’abri des bruits extérieurs. Cela l’aidera à rester serein et à mieux dormir, sans se sentir constamment sur le qui-vive.

Chien qui se détend

4.Est-ce que tous les chiens aboient ?

Oui, tous les chiens aboient, c’est un comportement naturel et instinctif. Cependant, certaines races sont plus enclines à aboyer que d’autres.

En général, les petites races sont plus vocales c’est notamment le cas du Beagle, du Bichon Maltais, du Chihuahua, du Westie ou encore du Yorkshire. Ces chiens ont souvent un tempérament vif et expressif, ce qui les rend plus bavards.

À l’inverse, de nombreuses grandes races sont plus calmes et aboient moins fréquemment. Le Dogue Allemand, le Labrador, le Lévrier ou le Terre-Neuve sont réputés pour leur nature posée et silencieuse.

Cela dit, il ne s’agit pas d’une règle absolue. Par exemple, le Berger Allemand – bien qu’étant un grand chien – aboie souvent davantage que d’autres chiens de sa taille. C’est logique : il est souvent utilisé comme chien de garde, et son aboiement fait partie de ses fonctions naturelles de protection.

À l’opposé, des petits chiens comme le Carlin ou le Bouledogue Français sont connus pour être plutôt discrets et peu aboyeurs.

5. L’aboiement dépend aussi du vécu du chien

Le comportement d’un chien, y compris sa tendance à aboyer, est influencé par plusieurs facteurs :

Le temps passé avec sa mère : un sevrage trop précoce peut nuire à son équilibre émotionnel. Idéalement, un chiot devrait rester avec sa mère jusqu’à 3 mois.

L’éducation reçue dès le plus jeune âge : un chien bien socialisé et éduqué dans un environnement calme et sécurisant aura généralement un comportement plus stable, y compris en matière d’aboiements.

Si votre chien adulte aboie beaucoup, pas de panique : il existe de nombreuses astuces et méthodes d’éducation douce pour canaliser ses aboiements et l’aider à s’exprimer de manière plus appropriée.

6. Apprendre à votre chien à se taire grâce à un mot-clé

Si votre chien aboie de façon excessive, vous pouvez lui apprendre à se calmer à l’aide d’un mot simple et ferme. Choisissez un mot court comme « Stop », « Non », « Calme » ou « Silence », et utilisez-le toujours de la même manière.

Dès qu’il cesse d’aboyer, récompensez le immédiatement avec une friandise. Pour plus d’efficacité, réservez des friandises spéciales uniquement pour cet exercice, afin de renforcer l’apprentissage.

N’oubliez pas : la friandise doit toujours être accompagnée d’une caresse ou d’un mot doux. Cela permet, à terme, de remplacer la friandise par une récompense affective, tout aussi gratifiante pour lui. Ainsi, même sans friandise, votre chien continuera à obéir, motivé par votre attention et votre affection.

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conclusion

Faire en sorte que votre chien n’aboie pas de manière excessive, ce n’est pas l’empêcher de s’exprimer, mais lui apprendre à aboyer au bon moment et pour les bonnes raisons. En comprenant l’origine de ses aboiements – qu’il s’agisse de peur, d’ennui, d’anxiété ou de frustration – vous pouvez mettre en place des méthodes d’éducation adaptées et bienveillantes.

Utilisez des ordres simples et cohérents, récompensez les bons comportements avec des friandises, des caresses ou des félicitations, et surtout, faites preuve de patience et de constance.

N’oubliez pas : un chien bien éduqué, stimulé et entouré, est un chien plus calme… et plus heureux.

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